Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bienvenue sur le blog de la FFME 64 !
11 décembre 2013

Histoire du secours en montagne

 

 

Photos soirée Marcel Pérès 02 dévembre 2014 (2)

de gauche à droite: René MARSAN (Secrétaire Général CD64 FFME), Sébastien GRANDCLEMENT (Lieutenant PGHM Oloron), Cédric CARMOUZE (adjoint au chef du service départemental de secours en milieux périlleux SDIS 64), Marcel PERES (Docteur en lettres, historien, ancien directeur de l'ENSA, écrivain), Jean-Louis ARANJO (Président de la Commission Secours en Montagne et Président CD64 FFME)

Le lundi 2 décembre 2013, dans la grande salle du Centre départemental Nelson-Paillou, vers 18 heures, les conversations amicales bruissaient et les 90 chaises étaient occupées.

Occupées par des militants d’associations, des membres du secours en montagne (urgentistes, pilotes et mécaniciens d’hélicoptère), des dirigeants de Turboméca, des bigourdans, des basques, des béarnais, des montagnards, des curieux, des jeunes et des moins jeunes……

Ils venaient tous pour une soirée mémorielle (histoire de la création du secours en montagne), pour débattre des questions fortes qui l’agitent (gratuité, responsabilité) et aussi pour rendre hommage à celui qui porte un regard passionné, disert et responsable sur toutes ces problématiques : Marcel Pérès.

Lorsqu’il prit la parole, après une brève introduction de Jean-Louis Aranjo, ce fut le fil de l’histoire et les anecdotes fondatrices de la création des secours qui se sont déroulés.

Les drames de Vincendon et Henry dans les Alpes(décembre 1956) et, plus près de nous, ceux d’Ansabère (Calame – Carrive puis Garroté – Baudéan) sont des dates et des moments forts autour desquels la conscience de la solidarité active s’est peu à peu créée.

Et puis, peu à peu, a émergé cette idée forte de professionnels des secours entraînés, de haut niveau pour concrétiser cet engagement.

Toujours vivant et fleuri de grandes et de petites péripéties, heureuses ou tragiques, le récit a tenu la salle captivée par la passion et le sens, jamais perdu de vue, que Marcel Pérès lui donnait.

Ensuite, vint le temps, malheureusement trop court, du débat.

Quelques questions fortes ont surgi :

  • Qu’en est-il de la gratuité dans les autres pays ?
  • Le téléphone portable est un instrument de secours rapide. Où en est la couverture réseau ?
  • Quel est le coût d’un sauvetage ?

Les réponses ont été données à deux voix : celle du PGHM et du SDIS et celle de Marcel Pérès.

Elles ont permis d’éclairer la réalité du terrain et de mettre les choses en perspective.

Sur la gratuité : les secours dans les pays limitrophes se sont construits en tenant compte de leur histoire et de leur structure politique : fédérale là bas, centralisée ici, petites structures associatives là bas, couverture professionnelle du territoire ici, etc.

De plus, la gratuité est de droit en mer et pour les accidents de la route. Pourquoi ne le seraient-ils pas ? Les accidents de montagne ne sont qu’une part très faible de cet ensemble mais ils sont extrêmement médiatisés, ce qui accroît l’attention du public.

Ils ne sont rien, par exemple, par rapport aux accidents domestiques. Qui en parle ?

Question subsidiaire : Quel est le poids des accidents de montagne dans l’ensemble des secours ? Chez les pompiers, il représente 0,01% du budget des secours. Leur nombre est remarquablement stable depuis de nombreuses années. En revanche, leur typologie a sensiblement évoluée : les accidents de haute-montagne et d’escalade ne représentent que 20%, la randonnée 55%, le reste est occupé par les activités nouvelles et « fun » : VTT, freestyle, …..  

Le téléphone portable : il est effectivement d’un apport précieux voire capital dans ce cadre. Néanmoins, ce n’est pas le sésame pour faire n’importe quoi, comme nous le déplorons parfois. Il ne remplacera jamais une bonne préparation de course et un vrai entraînement.

Quel est le coût d’un secours ? Environ 4 000 € de l’heure. Le PGHM et le SDIS interviennent environ 210 fois dans les Pyrénées-Atlantiques (pour tout type d’activité).

Les discussions, nombreuses, se sont poursuivies autour du partage, proposé par le CD-FFME, du verre de l’amitié.

Elles démontraient que la montagne, son accès, sa popularisation et sa démocratisation est toujours la source de débats passionnés et passionnants.

Se concluront-ils un jour ?

Photos soirée Marcel Pérès 02 dévembre 2014 (4)

Publicité
Commentaires
Bienvenue sur le blog de la FFME 64 !
Publicité
Archives
Publicité