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19 septembre 2016

L'escalade française veut culminer aux JO 2020

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LE SCAN SPORT - Pierre-Henri Paillasson dévoile les ambitions de l'escalade française, nouvelle discipline aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020, et dont les Championnats du monde se déroulent actuellement à Paris.

Pierre-Henri Paillasson, directeur technique national de la Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade (FFME) a reçu Le Figaro durant les Championnats du monde d'escalade qui se tiennent à Paris du 14 au 18 septembre à l'AccorHotels Arena de Bercy. L'occasion pour lui de parler des projets de la FFME pour l'escalade qui se développe de plus en plus en France. Mais aussi d'exprimer clairement les ambitions tricolores en vue des Jeux olympiques 2020 à Tokyo, où l'escalade aura sa place pour la première fois.

«Une médaille aux Jeux olympiques, c'est quelque chose de magique.»

Pierre-Henri Paillasson

Comment avez-vous accueilli l'arrivée de l'escalade aux Jeux olympiques de Tokyo 2020?

Pierre-Henri Paillasson: C'est une très grande nouvelle pour nous. Ça faisait un moment qu'on courait après cette entrée dans les Jeux, on était déjà sur la short-list il y a deux ans. On n'était pas passés à ce moment-là, on a eu l'opportunité d'être à nouveau présenté pour entrer à Tokyo 2020, donc l'annonce au mois d'août a été pour nous un évènement important. On développe l'escalade en compétition depuis 1985, donc ça a été un objectif qu'on a eu assez tôt de devenir olympique parce qu'on pensait que cette activité avait la capacité à le devenir. On n'est pas surpris parce qu'on y croyait vraiment, en revanche on est très content que ça se fasse maintenant.

Qu'est-ce que cette annonce va changer pour la discipline?

Ça va être une superbe opportunité pour les athlètes et c'est pour ça qu'on s'est tous battus, pour que nos athlètes puissent aller jouer une médaille. Une médaille aux Jeux olympiques, c'est quelque chose de magique. On a eu l'occasion durant la préparation d'aller à Londres, d'aller à Rio, avec des collègues d'autres disciplines, et on a vraiment vu à quoi ça correspondait. Nous, on a des championnats du monde qui sont importants, qui ont lieu tous les deux ans, mais une médaille olympique, ça dépasse tout ça. On est très contents pour nos athlètes qui vont pouvoir vivre ça dans quatre ans. Eux aussi ont vraiment envie, du coup ça amène une motivation nouvelle dans le monde de l'escalade.

«La seule chose qui nous ralentit dans notre développement, c'est notre capacité à construire des nouveaux murs d'escalade.»

Pierre-Henri Paillasson

Comment expliquer l'intérêt croissant des Français pour l'escalade?

Ce n'est pas une mode. Ça fait plus de vingt ans qu'on développe l'escalade. La Fédération Française d'Escalade par exemple, est passée de 35.000 adhérents à 95.000 en quinze ans, et le gain de licences s'est surtout vu à partir du moment où on a commencé à construire des murs d'escalade, et à rendre l'escalade urbaine. Avant, on montait uniquement dans des falaises, qu'on peut continuer à grimper toujours aujourd'hui, mais pour ça il faut prendre le temps d'aller à la montagne avec le matériel. Alors qu'aujourd'hui on peut aller grimper dans les salles à Paris en sortant du boulot, qu'il fasse jour ou nuit. Ce côté urbain de l'escalade tout en gardant une image «outdoor» fait que l'escalade répond à tous les besoins de tout un chacun.

En tant que directeur technique national, quels sont vos projets pour améliorer la visibilité ainsi que le nombre de licenciés en France?

La seule chose qui nous ralentit dans notre développement, c'est notre capacité à construire des nouveaux murs d'escalade. Chaque fois qu'on construit des murs d'escalade, on sait qu'il y a soit un club qui se monte dessus, ou une salle privée, et en un an ou deux le mur est saturé. C'est ça qui nous limite, notre capacité à créer de nouveaux projets. Depuis quelques années, la Fédération dispose d'un service spécifique qui conseille les mairies, les maîtres d'ouvrages, pour construire un mur d'escalade car c'est encore aujourd'hui un agrès sportif qui n'est pas très connu, donc nous on les conseille pour avoir un agrès qui va permettre de vraiment développer l'activité, de la pratique scolaire jusqu'au plus haut niveau. Du coup, nos murs sont développés pour tous les niveaux, ce qui est très important.

«Il y aura deux médailles à prendre, notre objectif c'est d'aller chercher les deux. C'est clair et net, on a des athlètes français qui sont parmi les meilleurs grimpeurs du monde.»

Pierre-Henri Paillasson

Le budget annuel moyen pour un pratiquant est estimé à 437€, ne pensez-vous pas que cela puisse être un frein pour certaines personnes?

437€, c'est le budget pour quelqu'un qui va grimper tout seul, mais par contre si on s'inscrit en club, et c'est tout l'intérêt, celui-ci met à disposition des pratiquants des chaussons, des harnais, des cordes, des mousquetons, ce qui correspond au gros de l'équipement. Après, quand un pratiquant commence à avoir quelques années d'expérience, il peut grimper seul, donc il pourra s'équiper petit à petit, mais on n'est pas obligé d'acheter tout de suite tout le matériel. Mais les premières années, surtout chez les jeunes, les pratiquants arrivent en t-shirt et en short, achètent leur licence, et profitent des équipements prêtés par le club.

Pour conclure, quels sont vos objectifs en vue de Tokyo 2020?

Il y aura deux médailles à prendre, notre objectif c'est d'aller chercher les deux. C'est clair et net, on a des athlètes français qui sont parmi les meilleurs grimpeurs du monde. On a encore quatre ans pour se préparer. Je pense qu'on mettra beaucoup plus de moyens que ce qu'on a mis jusqu'à maintenant. La Fédération est extrêmement motivée pour soutenir ses athlètes, donc nos objectifs, c'est la médaille chez les hommes et chez les femmes.

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